Qui est Maurice Allard?

Notre association a choisi le nom de Maurice Allard, parce qu’il symbolise une autre vision de l’application de la loi de 1905, à savoir une séparation stricte et sans aucune ambigüité des églises et de l’Etat. Aujourd’hui compte tenu des dérives et de la violation du principe de laïcité en France il parait comme un visionnaire.

 

1355410981100 (1)Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Photo Assemblée nationale

Né à Amboise (Indre-et-Loire), le 1er mai 1860, mort le 27 novembre 1942.

Député du Var de 1898 à 1910.

Maurice Allard fit ses études de droit à Paris et, mêlé de bonne heure à tous les mouvements socialistes qui agitèrent la jeunesse des écoles, il fonda des groupes et des journaux au quartier latin. Avocat, inscrit pendant cinq ans au barreau de Paris, il fit pendant la période boulangiste une vigoureuse campagne contre cette tentative de dictature.

Ancien rédacteur au Républicain d’Indre-et-Loire, à La Lanterne, au Petit Sou, à l’Action, à La Raison, il écrivit également dans Le Petit Provençal et Le Socialiste. Il collaborait au Petit Var lorsque les socialistes de ce département l’envoyèrent siéger à la Chambre des Députés au 2e tour de scrutin lors des élections législatives des 15 et 22 mai 1898, battant M. Joseph Jourdan, Député sortant.

Inscrit au groupe socialiste, il manifesta une grande activité et intervint dans maintes discussions sur les sujets les plus divers : pensions des instituteurs (1899) ; aide aux victimes de l’explosion de Toulon (1899) ; politique générale du Gouvernement (1899) ; aide aux victimes des incendies des forêts de l’Estérel et des Maures (1900) ; création d’une école supérieure des mécaniciens de la Marine (1900).

Réélu aux élections générales du 27 avril 1902 au 1er tour de scrutin, il continua avec une ardeur inlassable à soutenir ses points de vue dans maints débats, notamment : suppression du budget des cultes (1903, 1904); bouilleurs de cru (1903); politique religieuse du Gouvernement (1903) ; suppression de l’Ambassade de France près le Vatican (1903); suppression de l’enseignement congréganiste (1904); suppression des aumôniers des lycées (1904) ; mais c’est sur le projet et les propositions de loi sur la séparation des églises et de l’Etat qu’il fut le plus véhément (1905), ainsi que sur . les inventaires des biens culturels (1905). Il fut réélu aux élections générales du 6 mai 1906 au 1er tour de scrutin et revint avec la même insistance sur la séparation des églises et de l’Etat (1906, 1907); les aumôniers des lycées (1907); le budget des cultes (1909); il intervint en outre sur : la liberté de réunion (1907); le mouillage des vins et les abus du sucrage (1907); la répression des outrages aux bonnes mœurs (1908) ; la politique du Gouvernement au Maroc (1908); l’impôt sur le revenu (1908); le rachat des forêts par l’Etat (1908); les conseils de guerre (1909) ; les encouragements à donner à la sériciculture (1909) ; les tarifs douaniers (1909) ; le rachat par l’Etat de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest (1909) ; la. neutralité de l’enseignement dans les écoles publiques (1910).

Aux élections générales des 24 avril-8 mai 1910, il se représenta dans la 1er -circonscription de Toulon, mais fut battu au 2e tour de scrutin par Jean-Baptiste Abel.

Il reprit alors sa carrière de journaliste et fut un des leaders de l’Humanité de Jean Jaurès.

Pour aller plus loin sur Maurice Allard, voir la notice biographique de Wikipedia ici.

Et pour aller plus loins sur ce choix de Maurice Allard pour notre cercle

Voici ce qu’il affirmait le 10 avril 1905 lors du débat parlementaire à l’assemblée nationale Télécharger

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